Expulsion d'enfants

Il y a quelques temps, Me Eolas nous avait ému avec une magnifique note sur Eduardo, un petit Colombien dont les parents étaient menacé d'expulsion. Il avait deux choix : suivre ses parents ou rester seul en France. Un choix insupportable qu'on ne peut demander à un enfant de cet âge.
A l'époque, nous avions été nombreux à réagir et quelques uns a proposer de monter une action pour un comité de défense. En l'occurence, il s'agissait de Nonal le Chacal, mais il a viré tous ses billets, et les réponses aux billets, donc je ne peux plus lier à rien, ni vérifier ce que je suis en train de dire (Nonal, des fois, je trouve que tu exabuse, mais bon).
Bref, certains, dont moi, proposaient de monter un comité d'action, de faire du bruit pour essayer de faire revenir les autorité à de meilleurs sentiments. D'autres pensaient qu'il ne fallait pas cibler, défendre tout le monde en aidant les associations qui s'occupent de ces familles. Le débat s'est clos car Eduardo, s'il existait, n'existait pas exactement tel que nous l'avais écrit Eolas, c'était un exemple pour sensibiliser ses lecteurs à un grave problème. Et c'était magnifiquement fait (si je me trompe sur ce dernier point, n'hésitez pas à me le dire, je le rédige de mémoire).
Je continue de penser qu'on n'est pas efficace quand on est éparpillé. Et je continue de croire que lorsque les gens se mobilisent, on peut aider, efficacement.

Alors voici une autre histoire. Elle ne sera pas aussi lyrique que celle racontée par Eolas, mais elle lui ressemble étrangement. Il s'agit de vrai gens, le nom que vous lirez est bien le leur, et ils ont besoin de nous. De notre signature…. Car comme pour Eduardo, les enfants sont arrivés en France jeunes. Le dernier est même né chez nous. Comme pour Eduardo, ils poursuivent une scolarité réussie. Comme pour Eduardo, ils ont le choix de partir avec leurs parents dans un pays, la Chine, qu'ils ne connaissent pas, dont ils n'écrivent pas la langue. Ou de rester en France, seuls… Voici le résumé de leur histoire tel qu'on peut le lire sur le site de soutien :

« M. et Mme Cai sont arrivés en France en 1999. Projetant de s'y installer durablement, ils ont vendu le terrain qu'ils exploitaient en Chine. Puis ils ont fait venir leurs enfants : en 2000 leur fille aînée, Xiaoa, née en 1990, puis Yayin, née en 1992. Leur troisième enfant, David, est né en France en 2002. Les aînées poursuivent leur scolarité tout à fait normalement aux collèges Montgolfier en 3ème (anglais, allemand, grec) et Béranger en 5ème dans le troisième arrondissement où habite la famille. Elles ont entamé leur parcours scolaire à l'école de la rue des Vertus, pour la première, et en classe d'intégration pour la seconde. Elles sont parfaitement intégrées dans le système scolaire français, dans leurs classes et leurs établissements. Elles parlent le chinois, mais ne l'écrivent pas. Les parents ont accordé une grande importance à la réussite de leur parcours scolaire qui se passe très bien. Le petit frère est en maternelle rue Chapon. M. et Mme Cai ont fait une demande auprès de l'OFPRA en 2000 pour obtenir le statut de réfugiés. Celui-ci leur a été refusé. En décembre 2004, ils se sont rendus à la Préfecture, croyant qu'après 5 ans de présence sur le territoire français leur situation était régularisable. Ils se sont alors vus délivrer une IQF (injonction de quitter la France) puis un arrêté de reconduite à la frontière. M. et Mme Cai ont déposé deux requêtes d'annulation de l'arrêté de reconduite à la frontière prononcé. Le tribunal administratif a rejeté fin décembre leur demande. »


Il n'y a pas grand chose à faire. Juste prendre quelques minutes et aller signer la pétition mise en ligne par les parents d'élèves mobilisés autour des enfants et de leurs parents. Merci de le faire nombreux et de montrer que de cette politique là, qui fracassent les familles sans tenir compte de leur intégration, nous n'en voulons pas, nous n'en voulons plus.

Merci