Le roman photo de Lisbonne

Raconter Lisbonne ? vous n'y pensez pas, un blog n'y suffirait pas…
D'abord, il faut longer ou traverser le Tage. Nous, nous avons choisi de traverser par le pont Vasco de Gama. Il m'arrive de faire des bêtises dans la vie. Prendre des photos en conduisant en est une. Notamment quand je traverse des ponts. Je me l'octroie avec le maximum de prudence : je roule à 30 à l'heure (ce qui au Portugal, quand on a une grosse voiture, est totalement incongru), sur la voie de droite. C'est tout juste si je ne mets pas les warning.


Je reconnais que la photo n'est pas terrible. De la qualité d'une paparrazzade. C'est d'ailleurs ce que c'est, une photo prise à la sauvette. Je dois être la paparrazzi des ponts. Portugais de préférence… Ce n'est pas n'importe quel pont quand même.

Il a été construit en 1998 pour l'Exposition universelle. Il est long de 17,2 km, dont 12,3 km au-dessus du Tage et pui, l'estuaire de ce fleuve est incroyablement large à cet endroit). Il est prévu pour résister aux tremblements de terre. En cas de séisme, il est sensé se désolidariser de sa structure globale. Le sol du pont se retrouverait alors suspendu au haubans. Ce qui devrait atténuer les secousses et assurer la sécurité pour les voitures. Je ne préfère pas tester. Mais c'est très beau…

Ensuite, il vaut mieux éviter certains monuments historiques au mois d'août. Comme le Castelo San Jorge, sans doute magnifique, mais faire la queue pendant trois quarts d'heure (au bas mot) pour se balader sur des remparts, fussent-ils historiques, nous avons évité. Il y avait une foule à perdre une Léone. D'autant que la coquine avait revêtu la panoplie de la parfaire touriste : lunettes de soleil, bob, bouteille d'eau. Ne manquait que l'appareil photo. c'est maman qui l'avait…



Les lunettes de soleil, on ne sait pas trop où elle les avait mises. Elle a réussi à en perdre une paire et à en péter deux autres (pendant tout le séjour, pas uniquement à Lisbonne, il ne fut pas exagérer non plus). Et pourtant, elle n'a jamais eu mal à la tête

Très grand classique : quand il fait chaud, les églises sont un bonheur. Certains croient que j'ai une passion pour l'architecture religieuse. C'est très exagéré. L'été, quand la canicule sévit (quinze jours de canicule en août, oui… en 2006, mais au Portugal), il est toujours agréable de se promener dans les églises ou dans les monastères où l'épaisseur de la pierre garantit des températures toujours fraîches. C'est que, ma bonne dame, on savait construire à cette époque… Ainsi, je vous certifie que dans la cathédrale, il fait bon s'allonger pour lire… Et je le prouve…




Faites attention au chien quand même en passant. On ne sait jamais. Il ne faut pas déranger les morts quand ils bouquinent des fois qu'ils viendraient vous tirer les pieds dans votre sommeil après. Ce que j'ai apprécié aussi dans la Sé patriarcal (c'est le nom de cathédrale de Lisbonne), c'est le bac à sable. Pendant que j'étais occupée à lire au frais, les filles pouvaient s'éclater sur un terrain de jeu assez phénoménal, avec voie romaine, citerne mauresque, vestiges mayennâgeux, escaliers, toboggans, passerelles, cordes, cailloux et sable. C'est dommage que nous n'ayions pas pensé à emmener les pelles et les seaux (et les maillots de bains, ajouterait la grande). Mais elles se sont bien amusées tout de même.




Le comble, c'est quand Léone a trouvé la réserve à Lipocket (lire Polly pocket), planquée à l'entrée de la cathédrale, dans une grande armoire vitrée. Il y a là des figurines d'animaux, d'hommes, de femmes, d'enfants. Et quelques unes sont particulièrement mignonnes : le bébé sur le devant, sa mère et son père de chaque côté, l'âne et le bœuf derrière. La scène est complètement farfelue (un bébé dans une étable, quand même, aucune hygiène), mais c'est mignon.




Le roman photo de Lisbonne est à continuer. Mais d'ores et déjà vous pouvez voir les photos en plus grand (et bien d'autres) en cliquant dessus…