mardi 16 novembre 2010

Numéro 18 : le rang des grandes, par Anne

Réponse à l'invitation à jouer d'Akynou, présente sur cette photo de classe !
Anne

Quand le monsieur est venu, il a voulu me mettre sur le banc.

J'ai pleuré. J'en ai assez, tous les ans, je suis sur le banc. Il paraît que je suis petite, qu'on met toujours les petits devant.

Mais moi je ne veux pas. Alors j'ai pleuré très fort, j'ai crié.

La maîtresse m'a grondée, elle m'a dit que je n'étais pas raisonnable. Le monsieur avait l'air pressé. Et puis je ne sais plus qui a eu une idée.

"Et si on mettait les filles au milieu ? Pour changer ?"

Alors je n'ai pas pu me mettre là où je voulais, juste au milieu de la photo. C'est encore cette grande L. et sa copine aussi grande qu'elle qui ont eu droit. Comme si elles y pouvaient quelque chose, d'être à chaque fois les plus grandes. Comme si j'y pouvais quelque chose, d'être à chaque fois la plus petite. "La petite puce". Pfff. Je leur en collerai, des puces.

Mais quand même, j'étais dans le rang des grands. Tout au bout. Je crois que j'ai fait une tête de triomphe sur cette photo. J'étais fière d'avoir eu ce que je voulais. Et puis au bout, on verra mieux ma jolie robe. J'ai fait un sacré caprice pour l'avoir, celle-là, aussi.

Maintenant je suis contente. Je la garderai toujours, la photo de classe de cette année.

Laure003.jpg

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Le trésor perdu, par Julio

Laure003.jpgJulio a choisi le numéro 21 (en comptant de gauche à droite et de bas en haut)

J’aime son sourire malicieux.  
Nom : Pierrot /surnom : La Fouine
Signe particulier : très rusé
Mon papa, il a dit des que tu auras ton certificat d’étude, tu iras travailler en usine. Eh bien je ne suis pas près de l’avoir mon certificat !

Un drôle de courrier ce matin dans la boîte aux lettres. J’ouvre et la phrase secrette que je n’avais pas entendu depuis au moins trente-sept ans, la phrase que nous n’avions pas le droit de prononcer devant les adultes. Je cours à l’intérieur de la maison, je fonce vers les photos. Là, cette vieille photo d’école. L’un d’entre nous à envoyer un courrier et il faut se rendre au rendez-vous. Sans doute il ou elle est en danger. Il faut expliquer à la famille que je dois partir au plus vite. Pas facile, mais, bon, il faut qu’ils comprennent : j’avais donné ma parole, je n’ai pas le droit de la retirer.

Durant le voyage je me revois avec les autres enfants, à l’étang du petit bois, autour du feu de camp. Notre lieu de ralliement. Les souvenirs s’entrechoquent dans ma tête. En hiver, nous faisions du hockey sur glace avec des branches et une petite pierre. Et ce jour quand la glace a cédé et quand deux d’entre nous sont tombés à l’eau. En été, on se baignait. On avait fabriqué un radeau avec des bidons et des planches. Et la cabane avec trois côtés et une toile de bâche que nous avions fabriquée pour faire du théâtre… Et le coffre au trésor avec ces vieille fringues pour nous déguiser… Oui ! le passé me revient comme un torrent et ne me laisse pas réfléchir.

Ou je cours, qui je vais voir, se souviendront-ils de mon surnom, La Fouine ! Notre endroit, je ne le reconnais plus, mais l’étang est toujours là. Le petit bois a disparu, on a tout rasé pour construire un lotissement. On a construit une cabane de pêcheur à l’endroit de la nôtre. Et un parking juste là où on se réunissait.

Ils son tous là. Du moins, je le crois. Qui a écrit les mots interdits pour les adultes ? Qui vas briser le silence de trente-sept ans ? Arrive un homme poussant une chaise roulante. Et, sur la chaise, Jeanne. Je la reconnais tout de suite. Jeanne que nous avion surnommée Œil de Moscou en hommage à son père, un vieux communiste qui possèdait,d'après elle, un téléphone rouge relié directement au Kremlin. Son mari nous explique que Jeanne a eu un grave accident, qu’elle ne se rappelle que de cette période de la vie, celle que nous avons patagée, qu’elle récite les noms et les surnoms de ces camarades. Et une phrase mystérieuse, un appel au ralliement. Jeanne se met à parler. Elle nous explique, avec sa voix d’enfant, que, sous la cabane, se trouve le coffre aux trésors. Celui où se cache le mystère de nos vie, celui où nous avons laissé nos cœurs pour des jours plus sombres et compliqués. Nous sommes émus pars sont appel a la recherche du trésor perdu de notre enfance. Et nous décidons de maintenir la phrase secrète. De nous revoir aussi, pour repartir dans de nouvelles aventures à la recherche de cette enfance, pleine de rires et de curiosité.

Le jeu de la photo de classe

Ces photos m'amusent toujours. Elles ont un charme suranné. Ce sont les mêmes bouilles qu'aujourd'hui, les même regards moqueurs ou sérieux, inquiets aussi parfois. Les oreilles sont sans doute plus décollées que de nos jours, surtout chez les garçons dont les cheveux ne masquent rien. Et les chaussettes, les blouses, les chandails marquent l'époque.

Sauriez-vous écrire une histoire à partir d'une pareille photo ?

Laure003.jpg

Vous choisissez un gamin, vous m'indiquez le numéro (on les numérote de 1 à 26, à partir du bas, de gauche à droite) dans le commentaire. Et vous écrivez une histoire à partir de ce môme. Ça peut être une adulte qui se souvient, le gamin qui parle, quelqu'un qui parle du gamin, comme vous voulez. Vous pouvez être aussi le maître ou la maîtresse…

Lettre de motivation, par le Goûts des Autres

Afin de participer activement au jeu de madame Akynou, mais, comme d'habitude en laissant libre cours à ma libre interprétation du jeu, voici la lettre de motivation demandée.

L'approche en est bien sûr différente de la forme demandée mais j'aime aller dans un sens inattendu.
Partant du principe que "c'est déjà bien assez d'être pauvre, si en plus il faut se priver" je préfère, comme l'enseignent les arts martiaux, laisser l'adversaire faire l'effort qui le foutra par terre en poussant dans le sens où il tire.
L'efficacité du piège est d'ailleurs démontrée avec éclat par la réponse de l'employeur sollicité.
Je sais, comme d'habitude j'en fais trop en me laissant aller avec délices à ma propension naturelle à tartiner pour pas grand'chose, mais bon, après tout c'est mon blog, pas la mine. Mmmh ?
Le Goût des Autres

Monsieur le Directeur des Ressources Humaines de "Mourez, nous ferons le reste La retraite enchantée"..

Si je tiens absolument à travailler dans votre mouroir résidence pour seniors, c'est qu'après avoir pesé les avantages et les inconvénients du poste de brancardier que vous proposez vis a vis des postes d'hôte de caisse chez Casifour ou de manutentionnaire manager de rayon chez Carrechan il m'est apparu que vous l'emportiez haut la main.
Ce n'est évidemment pas le salaire qui est l'élément déterminant puisque vous proposez tous le même, soit 8.86 euros bruts de l'heure.
Pas plus le fait que, pour maintenir chez les salariés une obéissance de bon aloi, vous et vos pareils proposez des horaires qui, pour réduits qu'ils soient, mobilisent entre huit et douze heures par jour pour un horaire effectivement payé ne dépassant pas vingt à trente heures par semaine étalées parfois sur six jours.
Non, ce qui m'a conduit à opter pour l'emploi passionnant que vous proposez, c'est l'absence de risque inhérent au métier de brancardier dans une maison de retraite telle que la vôtre.
En effet, considérez, Monsieur le Directeur des Ressources Humaines, que le poste d'hôte de caisse, outre la tentation bien compréhensible, vu la modicité de la rétribution allouée, de confondre le tiroir caisse avec sa poche, il y a le risque inacceptable de prendre un mauvais coup dû à la panique d'un braqueur au son de la sirène déclenchée par un collègue, héros à peu de frais, le braqueur n'étant pas devant sa caisse mais devant la mienne.
Considérez aussi, Monsieur le Directeur des Ressources Humaines, que la tentation est bien grande, pour un  manutentionnaire Manager de Rayon, de chaparder la boîte de cassoulet qui lui permettra le seul repas un peu nourrissant de la journée, repas que ses maigres émoluments ne lui permettraient qu'une fois par semaine. Toutes tentations qui conduisent inéluctablement au licenciement pour faute lourde…
Tandis que dans votre petite entreprise de pompage des ressources des vieillards  maison de retraite, Monsieur le Directeur des Ressources Humaines, le risque encouru par le brancardier est quasiment nul.
En effet, dans votre mouroir Résidence pour Seniors, qui irait se plaindre de la glissade fatale d'un impotent ? Qui songerait à réprimander le brancardier qui échappe malencontreusement la vieillarde qui a un pied dans la tombe et du coup le deuxième, celle-là même qui appelle à longueur de journée les trois infirmières qui s'occupent de vos deux cents pensionnaires ? Le fait de ramasser un porte-monnaie qui traîne négligemment sur une table de nuit n'est pas répréhensible, d'autant que les vieux perdent souvent la tête et donc leur porte-monnaie.
Voilà pourquoi, Monsieur le Directeur des Ressources Humaines, je tiens absolument à travailler dans votre Résidence pour Seniors.
Surtout que vous serez absolument assuré de ma discrétion si, par un hasard malencontreux, j'en venais à remarquer, comme lors de mon premier entretien avec vous, que certaines de vos infirmières, surmenées par des journées de douze heures, dont trois heures supplémentaires rémunérées 10,08 euros brut, ne peuvent se retenir de gifler certaines pensionnaires baignant dans leurs déjections.
Et puis il y a la prime impromptue de ce métier: Le brancardier ne travaille pas en permanence pendant sa vacation. Ce qui amène le salaire réel par heure de travail quasiment à des émoluments de cadre supérieur.
Cette dernière remarque montre bien que je suis tout à fait conscient des impératifs qui s’imposent à toute entreprise moderne et soucieuse du dividende versé.

 

Direction des ressources humaines de "Mourez, nous ferons le reste La retraite enchantée".


Monsieur Le-gout-des-autres.

Votre candidature, extrêmement spontanée, et votre lettre de motivation ont retenu mon attention.
Toutefois, je me dois de vous dire que l'approche que vous avez du noble métier de brancardier n'est pas tout à fait conforme à celle que nous nous faisons de ce métier qui tient plus du sacerdoce que de l’emploi courant.
Ce qui nous a, la direction et moi-même, le plus troublé dans votre lettre de motivation est la légèreté avec laquelle vous prenez les impératifs comptables, sévères mais justifiés, qui sont imposés à toute entreprise soucieuse du bien-être et du niveau de vie de l'actionnaire.
Dans cette lettre vous remarquez, à juste titre d'ailleurs, qu'un brancardier n'accorde pas la totalité de son temps au travail pour lequel il est grassement rétribué aux dépens des profits nets de l'entreprise.
Vous allez même jusqu'à comparer le salaire réel du brancardier aux émoluments d'un cadre supérieur.
Cette saine perception du travail en général et de celui de brancardier en particulier a attiré l'attention de la direction générale.
Celle-ci, lassée par le laxisme du personnel de surveillance du personnel, s'est posée l'éternelle question "Quis custodiet ipsos custodes ? " et a abouti à la conclusion que vous êtes le mieux placé pour assumer cette tâche, noble entre toutes: surveiller vos pareils.

Vous semblez en effet prompt à remarquer tout chapardage, toute tentative de tirer au flanc et à repérer le fumeur de chichon entre deux transports à l'hôpital le plus proche.

Connaissant tout comme vous les tentations induites par la modicité des salaires et sentant en vous l'entrepreneur né, prêt à se sacrifier pour l'entreprise pour peu que celle-ci sache le voir et le récompenser, la Direction Générale a décidé, dans sa foi dans la libre entreprise et l'efficacité de la récompense des mérites du travailleur dévoué, de vous allouer, en plus du généreux salaire de 8.86 € bruts de l'heure passant à 10.08 € bruts de l'heure au delà de 35 heures par semaine, la prime exceptionnelle de 10% sur les heures retenues à vos collègues moins assidus ainsi que 5% sur la totalité des heures non payées pour cause de non travail effectif, travail non effectué que vous aurez la charge de vérifier et noter heure par heure pour la totalité de vos collègues.

Bienvenue chez "Mourez, nous ferons le reste La retraite enchantée ", Monsieur le-gout-des-autres.
Nous attendons, une réponse positive à notre offre, réponse que vous ne manquerez pas, j’en suis sûr, de nous faire parvenir par retour du courrier…


lundi 13 septembre 2010

Lettre à Dar*ty, par liwymi

Première à participer au jeu des lettres de non-motivation – dont vous trouverez l'explication et les règles sur ce billetliwymi qui ne postule donc pas pour une grande enseigne…

VENDEURS / VENDEUSES ELECTRODOMESTIQUES (H/F) (Réf. DIFVEND/MUTUALISE)

Dar*ty Ile-de-France

Lieu : Essonne (91) , Hauts de Seine (92) , Ile de France , Paris (75) , Seine St Denis (93) , Seine et Marne (77) , Val d'Oise (95) , Val de Marne (94) , Yvelines (78)

Contrat : CDI

Mission :: Disponible et ambitieux, vous aurez à coeur de fidéliser nos clients et de réaliser vos objectifs de vente. Vous veillerez également à la bonne tenue de vos rayons.
Profil : De formation bac ou bac+2 et/ou doté d'une expérience confirmée de la vente, vous montrez de réels talents pour le commerce de nos produits et/ou services.

Une formation à nos produits, services et à nos techniques de vente vous permettra de devenir pleinement opérationnel et de vous perfectionner.

Votre personnalité, votre motivation et vos résultats seront la clé de votre évolution au sein de notre groupe.

Lire la suite...

dimanche 12 septembre 2010

Lettre de non motivation, jeu inspiré d'un livre de Julien Prévieux

Septembre, la rentrée. Nous avons tous repris le chemin du travail avec plus ou moins de bonheur. Il est de bon ton d'être motivé, de prendre de bonnes résolutions. Oui, mais… si ce n'était pas si simple. Si un arrière-goût de vacances nous donnait une vague idée de tout envoyer promener.

Il y en a un (il n'est sans doute pas le seul, mais c'est de celui-là que je veux parler) qui a décidé de prendre les chemins de traverse. Zoé Varier, présentant le numéro de « Nous autres » qu'elle a réalisé à son sujet le présentait ainsi :

« Ne l’embauchez surtout pas, il n’est pas dynamique, il n’a pas envie de réussir, il n’est pas ambitieux. En plus il ne désire pas faire carrière. Au contraire.

C’est un doux dingue, un drôle de zozo, un artiste, ce gars là. Depuis 8 ans il joue à un drôle de petit jeu. Un jeu de massacre, jubilatoire et féroce. Et peut-être pas si drôle que ça à la fin.

Fatigué d’écrire de lettres de motivation pour trouver du travail qu’on lui refusait à chaque fois, Julien Prévieux a décidé de se venger. Il s’est mis à refuser tous les emplois. Finie l’hypocrisie de la lettre de motivation, finis les contorsions pour être conforme au poste et avoir le profil, finis les mensonges, Julien Prévieux a décidé de renverser le jeu, il répond aux offres d’emplois des lettres de non-motivation.

Il s’amuse, il refuse, les salaires trop bas, les horaires décalés, le travail de nuit, les slogans ineptes des entreprises, on rit beaucoup, on rit jaune. Il s’invente des personnages, toujours francs du collier qui écrivent ce qu’ils pensent, inadaptés à la langue et aux exigences de l’entreprise. Julien Prévieux s’invente des vies, on éclate de rire, il se déguise et ça révèle l’absurdité de ce jeu de dupes.

Depuis 8 ans Julien Prévieux a écrit plus de 1000 lettres de non-motivation, dans chacune d’elles il multiplie les arguments de son refus, et l’accumulation dessine en creux une vraie critique de l’organisation du travail et de sa violence. »

Voilà, le jeu c'est cela : écrire une lettre de non motivation à une entreprise pour qu'elle ne vous embauche pas. Une douce vengeance, une sorte de travail buissonnier. Mais il faut que ce soit une vraie lettre (même si elle ne sera jamais envoyée), qui propose de vrais arguments. Il vous faudra vous renseigner un minimum sur l'entreprise, le poste auquel vous n'allez pas candidater. Je vous avais demandé le nom d'une entreprises. Si vous y avez pensé, c'est que, forcément, d'une certaine manière, cette entreprise-là vous titille. Mais ne vous sentez pas obligés si cela vous paraît trop difficile. Vous pouvez changer, c'était une sorte de teasing, pour vous apâter.

Vous pouvez aussi traquer la proposition d'emploi publiée dans la presse pour vous inspirer. Vous pouvez aussi, si une entreprise particulière vous démange mais que vous êtes trop proche d'elle, lui donner un autre nom. Juste, vous me le précisez.

Parce qu'il faut donner une date butoir, vous avez jusqu'au 20 septembre. Mais bon, vous n'êtes pas mes étudiants, je ne serai pas à cheval sur la date. Les lettres seront publiées dans ma salle de jeux.

Julien Prévieux a publié un livre qui est consultable en ligne gratuitement.

mercredi 9 juin 2010

Beau temps mais orageux en fin de journée, par Akynou

Un pique-nique de campagne, une couverture écossaise sur laquelle les grandes font semblant de dormir, rient des galipettes de la plus petite qui refuse de s’allonger, suce son pouce et rit aux éclats dans le cou de sa maman, ravie d’être rebelle. Derrière la caméra 8 millimètres, mon père, fantôme des films, omniprésent et invisible.



Quand j’ai lu le texte de Traou, j’ai tout de suite pensé à cette photo : un pique-nique à la campagne, une couverture écossaise… Mais mes parents ne sont pas là. Nous sommes avec ma tante et son mari, c’est lui qui prend la photo. Nous sommes entre Lacanau et Arcachon. Il ne fait pas très beau, un peu lourd. La journée va se terminer par une énorme tempête que fera de nombreux blessés, des camping ravagés. un arbre s’abattra devant nous et nous devrons trouver refuge dans une ville voisine.

En attendant, je boude. Je ne garde pas un très bon souvenir de ces vacances…



Ceci est ma participation au Diptyque 5.5 l’illustration du texte de Traou

soirée d'été, par Lyjazz

Un pique-nique de campagne, une couverture écossaise sur laquelle les grandes font semblant de dormir, rient des galipettes de la plus petite qui refuse de s’allonger, suce son pouce et rit aux éclats dans le cou de sa maman, ravie d’être rebelle. Derrière la caméra 8 millimètres, mon père, fantôme des films, omniprésent et invisible.

De ce texte de Traou il s'agissait de faire une image.....

IMGP1060.JPG

Il s'agit de copains qui nous avaient invités à les aider à monter une yourte, l'an dernier. Une fois la yourte montée nous avons fait un feu et mangé, puis discuté.

Aucun souvenir en image de pique nique familial, dans mon enfance. ou très rares photos chez mes parents. Il faudra que je pense à les emprunter pour les scanner. Et chez moi.... mes garçons restent si peu immobiles.... Seul point de connivence avec le texte : je suis le fantôme des photos, omniprésente et invisible.

Lyjazz

mardi 8 juin 2010

Bord de mer 1956, par Bladsurb

Un pique-nique de campagne, une couverture écossaise sur laquelle les grandes font semblant de dormir, rient des galipettes de la plus petite qui refuse de s’allonger, suce son pouce et rit aux éclats dans le cou de sa maman, ravie d’être rebelle. Derrière la caméra 8 millimètres, mon père, fantôme des films, omniprésent et invisible.
Traou



bord de mer (1956)

Ma mère tient une de mes soeurs dans ses bras, mon père est derrière l'appareil photo. Archive 1956, pas de retouche.

Ceci est ma participation à la session 5.5 du diptyque d'Akynou.

foussemagne, par Julio

. Le texte à illustrer est de la précieuse traou et il est de saison. Enfin, on l’espère… 1. Un pique-nique de campagne, une couverture écossaise sur laquelle les grandes font semblant de dormir, rient des galipettes de la plus petite qui refuse de s’allonger, suce son pouce et rit aux éclats dans le cou de sa maman, ravie d’être rebelle. Derrière la caméra 8 millimètres, mon père, fantôme des films, omniprésent et invisible.

Mon oncle ma tante mon père frère et sœurs ! ma maman prenait la photo a Foussemagne !

Participation de Julio au Diptyque 5.5, la photo du texte

mardi 1 juin 2010

Diptyque 5.5 toutes les bonnes choses ont une fin

La session précédente a été intéressante et riche. Son récapitulatif est ici. Gageons que la dernière de cette saison soit une apothéose.

1. Le texte à illustrer est de la précieuse Traou et il est de saison. Enfin, on l'espère… A vous de développer toute votre sensibilité artistique pour l'habiller : video, dessins, photos, etc.

1. Un pique-nique de campagne, une couverture écossaise sur laquelle les grandes font semblant de dormir, rient des galipettes de la plus petite qui refuse de s'allonger, suce son pouce et rit aux éclats dans le cou de sa maman, ravie d'être rebelle. Derrière la caméra 8 millimètres, mon père, fantôme des films, omniprésent et invisible.

2. La photo dont il faut inventer l'histoire. Une photo de saison également. C'est une des miennes



Travaillez bien, je relève les copies lundi prochain

J'ai fait la peau au 5.4 à minuit

J'espère que personne n'aura de regret… mais il fallait bien en finir.

1. Cette semaine, il fallait inventer l'histoire de la photo de Michel Clair.
Et cela a donné des textes fort intéressants.

- Playing for a hat full of nothing, par K

- Je rêve que je rêve... , par l'Impatiente

- La nostalgie du cow-boy !, par Julio

- Rendez-vous, par Lyjazz

- Game over, par Bladsurb

La fête, par Anna

- Cessez le feu, par Samantdi

- Le verre cassé, par Akynou

2. Il fallait illustrer le texte de Samantdi

Dans mon jardinvague, il n’y a rien de tout cela : la terre est basse et l’herbe pousse à une vitesse folle. Et puis, je vais vous dire un secret : je crois bien que je n’aime pas jardiner ! C’est fatigant et pas aussi drôle que dans mes souvenirs d’enfant.

Ce que j’aime surtout, c’est m’amuser dans mon jardin, me coucher dans l’herbe, regarder les coquelicots et les boutons d’or pousser dans les herbes hautes et m’imaginer des histoires le nez au ras des taupinières.

Vues de là, Nini et Minette sont de gros félins et nous sommes des aventurières dans la jungle.

Au jardin, je ne suis plus du tout sûre d’être devenue une adulte.


S'y sont collés
- Jardin d'enfance, par Anne

- Petite, par Luce

- Jardin intérieur, par une Impatiente

- La jungle et la coccinelle, par Otir

- Je fais du jardinage, mais pas que ça !, par Julio

- LIKE THE COLOR WHEN THE SPRING IS BORN, par K

- bord du gave, par Lyjazz

- Jardin commun, par Bladsurb

- Jardinons un minimum, par Akynou

Jardinons un minimum, par Akynou

Depuis que je vis à Tours, j’ai un jardinet, un jardin de none dit un ami. Et il me convient très bien car j’ai un minimum de choses à y faire. Reste un gros point noir. Une espèce d’allée centrale anciennement encailloutée dont les graviers se sont mélangés à la terre. C’est devenu n’importe quoi. J’aurais aimé y mettre des galets qui laisseraient pousser l’herbe entre leurs jointures imparfaites. Mais on ne trouve pas des galets sous le sabots d’un cheval par ici. Nous avons donc commencé par l’herbe. Ainsi, Garance a semé les graines hier après avoir consciencieusement bêcher le sol.

Tout ce travail parce que nous aimerions faire comme Samantdi

Dans mon jardinvague, il n’y a rien de tout cela : la terre est basse et l’herbe pousse à une vitesse folle. Et puis, je vais vous dire un secret : je crois bien que je n’aime pas jardiner ! C’est fatigant et pas aussi drôle que dans mes souvenirs d’enfant.
Ce que j’aime surtout, c’est m’amuser dans mon jardin, me coucher dans l’herbe, regarder les coquelicots et les boutons d’or pousser dans les herbes hautes et m’imaginer des histoires le nez au ras des taupinières.
Vues de là, Nini et Minette sont de gros félins et nous sommes des aventurières dans la jungle.

Au jardin, je ne suis plus du tout sûre d’être devenue une adulte.

Ceci est bien entendu ma participation au diptyque 5.4, l’illustration du texte de Samantdi ci-dessus. Akynou

jardin commun, par Bladsurb

Dans mon jardinvague, il n’y a rien de tout cela : la terre est basse et l’herbe pousse à une vitesse folle. Et puis, je vais vous dire un secret : je crois bien que je n’aime pas jardiner ! C’est fatigant et pas aussi drôle que dans mes souvenirs d’enfant.
Ce que j’aime surtout, c’est m’amuser dans mon jardin, me coucher dans l’herbe, regarder les coquelicots et les boutons d’or pousser dans les herbes hautes et m’imaginer des histoires le nez au ras des taupinières.
Vues de là, Nini et Minette sont de gros félins et nous sommes des aventurières dans la jungle.

Au jardin, je ne suis plus du tout sûre d’être devenue une adulte.
Samantdi



jardin commun

Si je voulais jardiner, voilà où j'aurais peut-être droit à quelques chiches mètres carrés. Mais comme même enfant, je n'ai jamais trouvé ça amusant, ne pas pouvoir jardiner en m'installant à Paris était un renoncement facile !

Ceci est la participation de Bladsurb à la session 5.4 du diptyque

bord du gave, par Lyjazz

Lyjazz illustre ainsi un texte de Samantdi :

Dans mon jardinvague, il n’y a rien de tout cela : la terre est basse et l’herbe pousse à une vitesse folle. Et puis, je vais vous dire un secret : je crois bien que je n’aime pas jardiner ! C’est fatigant et pas aussi drôle que dans mes souvenirs d’enfant. Ce que j’aime surtout, c’est m’amuser dans mon jardin, me coucher dans l’herbe, regarder les coquelicots et les boutons d’or pousser dans les herbes hautes et m’imaginer des histoires le nez au ras des taupinières. Vues de là, Nini et Minette sont de gros félins et nous sommes des aventurières dans la jungle.

Au jardin, je ne suis plus du tout sûre d’être devenue une adulte.

ooo

Ici en appartement, point de jardin, mais un jardinvague au bout du parking. Mes garçons le voient comme ça :

Mais ils jouent surtout au bord du gave où nous allons assez souvent :

ça peut être aussi une promenade dans les bois et les jeux dans les lianes :

IMGP8730.JPG

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