Des chateaux en Espagne Dimanche tranquille
Ce n’est pas parce qu’on est en vacances qu’il ne faut pas se laisser aller…
Ce matin encore, le mal de dos me fait horriblement souffrir. je finis par me lever, ne supportant plus d’être allongée. Le lit sans doute, très mou, ne fait rien à l’affaire. Ce qui n’est pas pour gêner les petites qui en ont marre d‘être couchées et qui aimeraient bien pouvoir jouer.
Je leur prépare leur petit déjeuner sur le mode habituel de « chut : mamie dort ». Peine perdue. Léone claironne, Garance pleurniche à la moindre contrariété. Bref le ton et le son monte entre elles. Un tantinet agacée, j’envisage même de les enfermer sur le balcon histoire de les laisser s’entretuer. Heureusement, je n’ai pas à recourir à cette extrémité. Madame mère se lève… Et tout de suit ça va mieux…
Nous déjeunons en papotant. Nos projets de la journée sont proches de zéro. Le Nôm doit assister à un match de football avec S. pour soutenir l’équipe de Tarragone. Cela lui fera une sortie (il tourne assez facilement comme un lion en cage). Comme il fait beau, nous emmènerons les fifilles à la plage après le déjeuner. « Ouaiiiiiiis » hurlent les fifilles. Un programme au petits oignons pour elles. Elles sont aux anges.
Evidemment, je me garde bien d’embrayer le turbot. J’ai bien droit, moi aussi, à une journée tranquille. Je trifouille l’ordinateur de ma mère, lui montre deux ou trois trucs. Puis nous regardons le deuxième volet des aventures d‘Harry Potter. Je n’ai pas vu celui-là, mais je connais l’histoire puisque j’ai lu tous les livres. J’attends avec angoisse l’épisode des araignées. Déjà, à la lecture, cela m’avait assez dégoutée, je redoute la visualisation. Je ne suis pas déçue. C’est terrifiant. Quand la dernière araignée saute sur la porte de la voiture alors que je crois que les héros sont enfin sortis d’affaire, je pousse un cri. Ma mère me demande ce qui se passe, les filles me regardent en se marrant… « Rien rien marmone-je dans mon absence de barbe. Je me suis fait mal. » Personne n’est dupe, mais tout le monde retourne au film…
Le Nôm doit partir rejoindre S. Il n’a plus le temps d’attendre le repas en retard, comme tous les jours, mais nous sommes en Espagne et en vacances, alors… Il se fait un sandwich et file en vitesse. Je ne suis pas très soucieuse. S. est toujours en retard. Nous nous décidons quand même à préparer le repas, une grosse salade. Garance fait la moue, la salade, ce n’est pas vraiment son truc. Et si on y ajoute en plus un œuf, alors là, rien ne va plus. Il n’y aura pas d’œuf pour elle, elle retrouve le sourire… et puis papa n’est pas là pour la forcer à goûter. De toute façon, lui non plus n’aime pas les œufs. Maman s’en est beaucoup amusée quand elle a fait des tortillas. Elle a exigé qu’il goûte, comme il le fait pour ses filles et sur à peu près le même ton. Il n’a pas pu y couper, quand ma mère lui a dit qu’il devait montrer le bon exemple. Nos trois puces observaient la scène avec un plaisir non dissimulé et une lueur de revanche dans le regard.